Xella et Vanhout franchissent de nouvelles étapes dans la numérisation du processus de construction
Cela fait déjà un petit temps que le Building Information Modeling (BIM) est utilisé. Ce modèle permet la numérisation totale de la phase de conception d’un projet de construction et la création d’une maquette tridimensionnelle. Aujourd’hui, Xella et Vanhout vont encore plus loin avec le lancement de la réalité mixte utilisant des lentilles holographiques sur le chantier de construction. Une première pour notre pays. Cette technologie permet de rendre disponibles toutes les données du modèle BIM sur le chantier en temps réel via le cloud. Les ouvriers du bâtiment sont pour cela équipés d’un casque et d’une lentille holographique intégrée. Voilà qu’une image digne des films de science-fiction devient soudain réalité.
VOUS AVEZ DIT RÉALITÉ MIXTE ?
En réalité virtuelle, un monde virtuel est construit à partir d’images d’ordinateur, de films ou de photos. Son successeur est la réalité augmentée, grâce à laquelle on peut voir le monde réel, mais enrichi d’éléments numériques tels que les graphiques, des vidéos, du son, etc. Ces éléments sont affichés grâce à des « markers », des points que le système de réalité augmentée reconnaît pour savoir où les afficher.
Aujourd’hui, Xella et Vanhout travaillent avec la réalité mixte, la forme interactive de la réalité augmentée. Cette nouvelle technologie permet de prendre en compte l’entièreté de l’environnement, y compris tout ce qui s’y trouve. La réalité mixte projette des éléments numériques dans l’environnement, qui sont difficilement distinguables de la réalité et ceux-ci peuvent interagir avec leur environnement et entre eux. Là où la réalité augmentée repose sur les marqueurs pour déterminer où elle montre des éléments numériques, la réalité mixte utilise les données qu’elle obtient de son environnement. Un casque de réalité mixte scanne en permanence son environnement et en crée une carte numérique dans laquelle tout est enregistré : non seulement les informations sur l’espace, mais aussi sur les objets et les personnes qui s’y trouvent.
IMAGE HOLOGRAPHIQUE EN 3D
Chaque image peut être affichée sous forme d’hologramme : des vidéos, des photos et évidemment les modèles BIM. Xella construit ses propres modèles virtuels sur la base de modèles fournis par l’entrepreneur ou l’architecte et les place dans un cloud, qui est connecté à des informations logistiques telles que des numéros de pièces. La RM retire ses informations du cloud et les projette sur les différentes couches de verre de la lentille. Ainsi, l’utilisateur voit la réalité complétée par des hologrammes 3D. Grâce aux différentes couches de projection, les hologrammes obtiennent la bonne profondeur, et vous pouvez voir sur un écran plat à quelle distance se trouve un objet. L’image holographique, de murs par exemple, reçoit une position sur le chantier qui se maintient également pendant l’action. Un ouvrier du bâtiment peut donc contourner l’hologramme qui restera dans la bonne position et à la bonne échelle et il pourra transmettre des instructions à son collègue avec qui il travaille.
UNE TECHNOLOGIE ACCESSIBLE
Le grand avantage de cette technologie est que les entrepreneurs ne doivent plus travailler avec le cahier des charges traditionnel, une procédure fastidieuse qui requiert que les dimensions soient vérifiées au préalable avec précision. Toutes les informations sont mises à disposition directement sur le chantier via le cloud. Le but est que les modèles ne soient plus modifiés pendant la phase de la mise en œuvre, mais que seules des informations « as built » sur le planning, ou encore les factures y soient ajoutées. Le bureau peut également offrir une assistance en direct au chantier. Les travaux peuvent donc être effectués beaucoup plus rapidement sur le site, les informations sont toujours à jour, le planification peut être liée au modèle, le feed-back peut être envoyé au cloud … La technologie est très accessible, ce qui permet aux ouvriers du bâtiment habitués à la méthode traditionnelle de l’appliquer sans aucun problème.
Joeri Schellens, administrateur-directeur de Vanhout : « La numérisation avancée du processus de construction simplifie considérablement notre responsabilité de coordination. Nous sommes en mesure de coordonner toutes les parties du projet de construction jusque dans les moindres détails avec nos sous-traitants. Pour la construction de la maison de repos, Xella a complété les informations sur les murs en pierre silico-calcaire avec des détails techniques. Un logiciel de coordination nous permet de vérifier rapidement et efficacement non seulement le modèle adapté par Xella mais aussi les modèles adaptés d’autres sous-traitants. »
Michael Van Tendeloo, chef de projet BIM & Numérisation chez Xella chez Xella : « Au cours des prochaines années, Xella va continuer à investir dans le BIM et dans la numérisation de la phase de conception et d’exécution d’un projet de construction. Le BIM crée de nombreuses possibilités dans le domaine de la numérisation. Dans la phase d’exécution, nous faisons déjà figure de pionniers en impliquant la réalité augmentée et mixte et la fabrication robotisée sur le chantier de construction. Nous prévoyons le passage de la conception 3D à la conception 5D et une application plus large de la réalité virtuelle lors de la phase de conception. »